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6.1. 360°
L’une des techniques les plus efficaces pour perdre rapidement de l’altitude.
La voile s’inscrira volontiers en 360° et arrivera très rapidement à plus de – 14 m/s.
Penchez-vous dans votre sellette et tirez la commande du frein intérieur progressivement. Ne pas
engager de 360° dès le premier tour, laissez accélérer la voile pendant plusieurs tours. Ensuite gérer
votre vitesse de rotation avec la commande externe.
Pour stopper, remontez les mains progressivement.
Du fait de la force centrifuge, les 360° sollicitent énormément votre matériel et pour des pilotes peu
habitués , peuvent engendrer une perte de connaissance.
Il vous faudra être prudent et adopter un taux de chute raisonnable de façon à toujours contrôler votre
voile.
Une décélération progressive pendant plusieurs tours en contrôlant du frein extérieur vous permettra
une sortie tout en douceur.
Attention : lorsqu’on descend à plus de 14 m/s beaucoup de parapentes ont tendance à rester en
360°. En fait, beaucoup de voiles ont besoin d’un léger contre pour arrêter cette rotation. Gardez
suffisamment de marge par rapport au sol pour effectuer cette manœuvre.
6.2. La descente aux B
Cette manœuvre garantit une perte d’altitude rapide, jusqu’à – 8 m/s.
Saisissez les maillons au-dessus des élévateurs B (voir dessin élévateur) et les tirez symétriquement
et progressivement vers le bas. Une fois tirés, ne pas les relâcher immédiatement, la voile doit se
stabiliser à la verticale du pilote.
Le profil alaire subit une déformation. En continuant à tirer les élévateurs vers le bas, la perte
d’altitude augmente.
Pour sortir des B, il faut faire attention de relâcher les élévateurs d’une manière rapide et symétrique.
On notera un mouvement oscillatoire et le parapente prendra de la vitesse. Même en relâchent les
élévateurs doucement, votre voile n’a aucune tendance à rester en phase parachutale. Il est
cependant conseillé d’attendre quelques secondes que la voile se stabilise avant de renouveler une
autre manœuvre.
Si quelque chose d’imprévisible provoquait quand même une phase parachutale, pousser les deux
élévateurs A en avant (voir Manœuvres de vol extrême « phase parachutale »).
6.3. Oreilles
La voile est munie d’un « kit oreille » (élévateur A’) rendant particulièrement facile leur mise en œuvre.
Repérez le « kit oreille » et saisissez-le le plus haut possible et tirez le fermement vers l’extérieur et
vers le bas.
Le pilotage avec les oreilles s’effectue avec la sellette, la maniabilité sera proportionnelle au réglage
de votre ventrale.
Une fois les oreilles effectuées, vous aurez la possibilité de vous servir de votre accélérateur, ce qui
aura pour effet d’augmenter votre vitesse de descente.
La taille des oreilles est proportionnelle à la traction effectuée sur le kit.
Pour la réouverture des oreilles il vous suffit de lâcher le kit oreille et de freiner amplement
jusqu’à la réouverture complète.
Ne pas engager de 360° serrés afin d’éviter une surcharge des suspentes centrales.
7. Configurations de vol extrême
La stabilité, la sécurité et la maniabilité, ont fait l’objet d’une attention toute particulière lors de la
conception.
Le parapente est un aéronef à structure souple et les cisaillements aérologiques peuvent engendrer
des fermetures de la voile. Leur gestion fait partie intégrante du vol en parapente.
Un pilotage actif en aérologie turbulente sera le meilleur moyen d’éviter ce genre de situations.