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Parapentes motorisés et
restrictions / limitations
Les parapentes de vol libre répondent
généralement aux caractéristiques impo-
sées par les normes EN 926-1, 926-2,
cependant non obligatoires.
De par sa conception, et son pilotage
simplissime, le parapente, auto stable
par nature, peut permettre des dépasse-
ments des limitations, pour l’utilisation
au moteur.
Il semble donc utile d’attirer l’attention
de l’utilisateur sur le fait que, sortir des
limitations pour l’utilisation paramoteur,
(en dehors de configurations de vol stan-
dard dans une aérologie calme), altèrera
la simplicité de pilotage du parapente.
Le fait de rajouter un moteur, de 20 à 30
kg, sous un parapente peut changer le
comportement de celui-ci, de par le
poids supplémentaire, la poussée, et la
résultante de l’effet de couple qu’induit
le moteur.
Certaines ailes de vol libre sont très
adaptées au paramoteur, d’autres beau-
coup moins, quelques une peuvent poser
de réels problèmes de pilotage au mo-
teur.
D’une constatation générale et constante
depuis 20 ans, les parapentes qui
conviennent le mieux au paramoteur
sont les parapentes d’entrée ou de mi-
lieu de gamme, ceux qui ont été dès leur
conception prévus pour le paramoteur et
les voiles à profil reflex ou semi-reflex.
Enfin, est attiré l’attention du pilote de
paramoteur sur le fait que les différents
modes d’attaches des parapentes sur les
sellettes (points haut rigides ou souples,
points intermédiaires rigides ou souples
et points bas rigides) peuvent également
changer le comportement de celles-ci.
En résumé
: le parapente dans son uti-
lisation motorisée pardonne beaucoup
mais trouvera ses limites dans les dé-
passements des préconisations indi-
quées.
RAPPEL
:
Depuis leur début, les paramoteurs ont
toujours utilisé des voiles de parapente
correspondant aux normes successives
en vigueur dans le parapente (normes
ACPULS, AFNOR, puis E.N.).
Celles-ci répondant depuis toujours à
des normes de résistance positive pré-
vue à 8 G du PTV, pour tenir compte
notamment des conditions aérologiques
très fortes en montagne, et du vieillisse-
ment des matériaux (mal connu à l’épo-
que des premières normes).
Les pilotes et constructeurs de paramo-
teurs ont dès les premiers temps, retenu
comme base de calcul, le rapport entre
les 8 G appliqués au parapente (dans les
différentes normes) et les 5,25 G de-
mandés dans les dossiers techniques des
tests ULM, en se contentant de faire la
règle de trois suivante : PTV parapente X
8 / 5,25 = PTV paramoteur. (5,25 G =
3,5 coef. résistance X 1 ,5 coef. sécurité)
Ex. : 100 kg PTV parapente X 8 / 5,25 =
152 kg PTV paramoteur.
Il faut dire ici que cette règle de bon
sens a fini par s’imposer par l’expérience
et l’absence totale d’accidents dues à
des problèmes de structure du parapente
dans l’activité paramoteur.
Aucun incident ou accident de paramo-
teur n’a été dû à une rupture, un déchi-
rement ou tout autre cause structurelle
du parapente.