7. Edward Lasker c. George Thomas,
Londres, 1910
Ce chef-d’œuvre, la défense
hollandaise, est un exemple
célèbre de la marche du roi vers la
mise en échec du roi adverse.
Edward, cousin américain éloigné
du grand champion du monde
Emmanuel Lasker, active ses
pièces contre l’aile roi des noirs
pendant que le champion anglais
Thomas répartit trop lentement ses
pièces (il sort ses pièces de la
dernière traverse et les met en jeu).
Au coup 10. Dh5, les blancs mena-
cent déjà les noirs d’une destruc-
tion foudroyante. Son superbe
sacrifice de la dame, 11. Dxh7 est
suivi du coup 12. Cxf6++ dévasta-
teur. Puis le roi noir marche avec
un couteau dans le dos jusqu’à g1,
l’endroit conventionnel pour le roi
blanc ! C’est là qu’il expire.
8. Wilhelm Steinitz c. A. Mongredien,
Londres, 1862
Cette partie commence en défense
scandinave. Les noirs perdent du
temps à répartir leurs pièces, tan-
dis que les blancs pressent l’offen-
sive et dominent déjà l’important
centre de l’échiquier ainsi que l’aile
du roi. Voilà qui ouvre la porte à
une attaque pour le mat. La
manœuvre en deux coups des
blancs 13. Tf3 et 14. Th3 est
appelée une levée de tour et est
une stratégique d’attaque typique.
Cette tour se sacrifie ensuite en h7
d’une manière qui permet à Steinitz
d’amener son autre tour rapide-
ment dans l’échauffourée. Les
blancs perdent une tour, mais
toutes leurs troupes participent à
l’assaut, pendant que la tour et le
fou de la dame noire semblent
attendre la partie suivante. Ils
n’auront pas longtemps à attendre.
9. Aaron Nimzovich c. S. Alapin,
Riga, 1913
Une autre défense française. Le
grand joueur et écrivain letton
Nimzovich (on a nommé l’ouver-
ture Nimzo-Indienne en son hon-
neur – voir en page 6) punit son
adversaire pour avoir perdu du
temps à voler un pion au neuvième
coup...Dxg2. « Nimzo » lui assène
un punitif 12. O-O-O! en sacrifiant
son cavalier. Il termine avec le
sacrifice convaincant de la dame
qui force l’échec et mat.
10. Jose Capablanca c. Herman Steiner,
LosAngeles, 1933
Le beau Brummel des champions
du monde Jose Capablanca pos-
sède un style simple trompeur.
Nous le voyons ici jouer la partie
classique des quatre cavaliers et
ouvrir la protection latérale du roi
noir par ses pions en jouant 11!.
Son premier sacrifice d’une tour en
17. Txf6! ne peut être refusé, et le
roi noir se retrouve entre deux
feux. Sur 23. Dxb7!, Jose offre une
deuxième tour qui ne peut être
prise immédiatement à cause de
23. … Dxf6? sur 24. Db4 échec et
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