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La différence de sensation de cette humidité s’explique par l’aération du
local. Si le mode de chauffage employé est relié à un conduit particulier pour éva-
cuer les gaz chauds de combustion, cheminée ou ventouse, l’air humide provenant
de la réaction thermique (
flamme visible ou pas
) sera évacué à l’extérieur du local.
Au contraire, si le mode de chauffage employé n’exige pas de conduit
d’évacuation des gaz (
chauffages mobiles à gaz et à pétrole lampant désaromati-
sé
), l’air sera obligatoirement plus humide que dans l’autre situation.
La quantité d’humidité apportée reste relativement peu élevée comparati-
vement à celle déjà présente. Par exemple, un chauffage à pétrole lampant désaro-
matisé de 3600 W qui consommerait 300 grammes de combustible en fonctionnant
une heure dans une pièce dont l’air à 20°C aurait déjà 45% d’humidité relative
( c’est à dire un rapport de mélange r=6,5 grammes d’eau par Kg d’air sec
), libére-
rait de l’ordre de 378 grammes d’eau et augmenterait l’humidité relative d’environ
3% soit un nouveau rapport de mélange r=6,8 gramme d’eau par Kg d’air sec.
Cette augmentation est faible mais si aucune aération n’est possible con-
tinuellement dans ce local, il est inévitable que la sensation d’humidité se fera sen-
tir.
Pour la même raison, et avec les commentaires précédents, cette sensa-
tion se verra amplifier par l’apparition de traces d’eau sur les murs et sur les fe-
nêtres qui sont plus froides et favorisent la condensation de l’humidité contenue
dans l’air chaud de la pièce qui se refroidi brutalement au contact de la paroi froide
(
la «
buée » sur les vitres
).
Signalons également un effet de cheminée qui se produit au
-
dessus ou
devant les chauffages non raccordés (
sens naturel de circulation de l’air chaud et
des gaz de combustion
) et vers une paroi froide (
murs ou vitres
). Il se produira là
de façon très visible une sorte de mouillage en surface, qui n’est que le symptôme
précédent mais localisé. C’est souvent cette particularité qui occasionne la critique
de production d’humidité que l’on cite pour les chauffages mobiles non raccordés.
Pour cette raison, ainsi que pour toute consommation d’oxygène (
corps
biologique vivants et autres combustions
), qui se traduit par une production de CO
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,
d’humidité et quelquefois de CO, il est impératif que soit respectées les dispositions
relatives à l’aération des logements de l’Arrêté du 24 mars 1982.