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AEON
pour ne pas provoquer une action involontaire sur le système
d’accélérateur. Lorsque la sellette est équipée d’une poche de
parachute ventrale, la drisse d’accélérateur doit impérativement
passer sous la sangle de parachute afin que celui-ci puisse
se déployer sans entrave. L’utilisation de l’accélérateur permet
d’accroître la vitesse maximale de votre parapente d’environ
30 % par rapport à la vitesse bras haut. Le système LEO de
votre AEON permet à l’aile de conserver un bord d’attaque
sous tension aux vitesses accélérées, offrant une sensation
de solidité de la voile et de bons niveaux de résistance aux
fermetures, ainsi qu’une meilleure finesse. Bien que ceci offre
une résistance aux fermetures améliorée, aucun parapente
n’est à l’abri de fermetures dans certaines conditions et le seuil
de fermeture peut survenir soudainement lors du vol à grande
vitesse. L’utilisation de l’accélérateur implique une diminution
de l’angle d’incidence de l’aile et donc un risque accru de
fermeture frontale ou asymétrique. Nous vous déconseillons par
conséquent l’utilisation de l’accélérateur à proximité du relief et/
ou dans une aérologie turbulente.
4.9. Fermetures asymétriques et
frontales
Même si les tests d’homologation démontrent l’aptitude de
l’AEON a sortir rapidement et avec une action minimale du pilote
des manœuvres les plus scabreuses, nous vous recommandons
d’intervenir systématiquement lors de fermetures asymétriques
ou frontales. Vous contribuerez ainsi à réduire la perte d’altitude
et le changement de direction de votre parapente.
Intervention en cas de fermeture frontale :
• Abaisser les deux freins symétriquement d’un geste ample
pour accélérer la réouverture et remonter immédiatement
les mains.
Intervention en cas de fermeture asymétrique :
• Maintenir le parapente en vol droit par un contre sellette
et du frein bien dosé (juste assez, mais pas trop) du côté
opposé à la fermeture.
pilotage ou des conditions aérologiques particulières peuvent
cependant engendrer une phase de parachutage prolongée.
Le simple fait de pousser la barre d’accélérateur permet de
ressortir rapidement d’un parachutage stable. Si l’accélérateur
n’est pas monté, une traction symétrique de 4 à 5 cm sur les
élévateurs A permet d’atteindre le même résultat.
AVERTISSEMENT : L’AEON est une voile à « trois lignes ». Par
conséquent, le parachutage aux élévateurs B est plus sensible
aux actions incorrectes ou dissymétriques. Contrairement aux
oreilles et à la spirale serrée (voir ci-dessus), le parachutage aux
B est une manœuvre au cours de laquelle votre parapente sort
du domaine de vol. Pour cette raison, un parachutage aux B
ne doit jamais être effectué près du sol et d’autres techniques
de descente rapide (voir ci-dessus) doivent être utilisées au lieu
du parachutage aux B.
4.7. Performances et plage
d’utilisation des freins
Bras haut, à environ 38 km/h, l’AEON a sa meilleure finesse. Le
taux de chute minimum est obtenu en appliquant env. 15 % des
freins. Au-delà de 30 % de frein, le rendement aérodynamique
de votre aile, et donc ses performances, se détériorent
sensiblement et l’effort aux commandes augmente rapidement.
En cas de pression de freinage extrêmement élevé, il y a un
grand risque de décrochage qui se produit à un débattement
complet (100 % des freins). En conditions de vol normales,
la plage d’utilisation des freins qui offre à la fois le maximum
de sécurité et le maximum de performance se situe entre la
position bras hauts et le tiers de la course des freins.
4.8. Utilisation de l’accélérateur
Votre AEON est équipée d’un système d’accélérateur de très
haute efficacité. Reportez-vous aux instructions fournies avec
votre sellette pour l’installation de l’accélérateur et pour le
cheminement exact des drisses sur la sellette. Contrôlez avant
le décollage que le système d’accélérateur peut fonctionner
librement, et que les drisses ont une longueur suffisante
• Accélérer la réouverture du côté fermé en pompant sur
le frein du côté de la fermeture d’un geste ample, et
renouveler l’opération si nécessaire.
4.10. Décrochage
Certains comportements du pilote ou des conditions
particulières peuvent engendrer un décrochage de votre
parapente. Le décrochage est un incident de vol grave et
difficile à maîtriser. Dans le cas où le décrochage se produit à
moins de 100 m au-dessus du sol, il est recommandé d’utiliser
son parachute de secours.
Les principales causes d’un décrochage sont :
• Une action exagérée ou mal synchronisée sur les freins, en
particulier à un moment où la voile se trouve a une vitesse
air réduite (par exemple lorsque le parapente se cabre à la
sortie d’une spirale ou lorsque le parapente est en train de
reprendre sa vitesse après un décrochage aux élévateurs B).
• L’accumulation de gouttelettes sur le bord d’attaque (pluie
ou traversée de nuage) peut provoquer un décrochage
prématuré par décollement des filets d’air au niveau de la
couche limite. Les cas répertoriés où ce phénomène s’est
effectivement produit se sont multipliés avec l’utilisation
de tissu de plus en plus imperméables à l’air… et à l’eau !
Quelle que soit la cause, le décrochage peut se produire
de manière symétrique (full stall) ou dissymétrique (vrille).
Dans le cas où vous vous trouvez sous la pluie de manière
inévitable, nous vous recommandons fortement d’éviter tout
mouvement brusque ou toute action sur les freins importante,
de ne pas faire les oreilles ou le parachutage aux B, et de rester
hors des turbulences. Évitez également une ressource trop
importante lors de l’atterrissage.
Dans les deux cas, le pilote dispose de deux actions possibles :
• Si le décrochage se produit à une hauteur supérieure
à 100 m sol et si le pilote maîtrise parfaitement le
décrochage volontaire, il provoque immédiatement un
décrochage symétrique, stabilise sa voilure au-dessus
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